Infections à virus parainfluenza 3 diagnostiquées dans un centre hospitalo-universitaire au cours des 3 dernières années : à propos de 366 cas - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Les virus parainfluenza humains (HPIV) sont connus comme causes de maladies respiratoires, potentiellement sévères chez les enfants et les immunodéprimés (IDs). Les caractéristiques et spécificités épidémiologiques et cliniques des 4 différentes espèces de HPIV (1, 2, 3 et 4) sont peu décrites. Depuis 2017, nous avons intégré au laboratoire de diagnostic microbiologique et virologique de notre centre hospitalier l’identification des HPIV-1-4 dans le diagnostic systématique des infections respiratoires. Nous décrivons ici les caractéristiques épidémio-cliniques des infections à HPIV-3 diagnostiquées de 2017 à 2019.
Matériels et méthodes |
Les prélèvements respiratoires testés pour la présence du HPIV-3 ont été ceux adressés de janvier 2017 à décembre 2019 au laboratoire de diagnostic microbiologique et virologique de nos hôpitaux universitaires pour recherche de virus respiratoire. Le diagnostic de HPIV-3 a été réalisé par PCR en temps réel avec les trousses FTD Respiratory pathogens 21 (Fast Track Diagnosis, Luxembourg) ou Biofire Filmarray Respiratory panel 2 plus (Biomérieux, France).
Résultats |
Un total de 16 357 prélèvements respiratoires de 11 976 patients ont été testés au cours des 3 années de l’étude. Au moins un HPIV a été détecté chez 703 patients (5,9 %). HPIV-3 a été détecté chez 366 patients (3,1 % ; 52 % des HPIV-positifs), incluant 183 femmes et 183 hommes (sex-ratio=1,0). L’âge moyen (±écart-type) de ces patients HPIV-3-positifs était de 24±32 ans ; 135 (37 %), 76 (21 %), 22 (6 %), 6 (2 %), 22 (6 %), 35 (10 %), 30 (8 %) et 40 (11 %) avaient respectivement<1, 1–5, 5–15, 15–25, 25–45, 45–65, 65–75, et>75 ans. HPIV3 a été retrouvé dans 3,1–7,3 % (moyenne=54 %) des prélèvements entre avril et juillet, représentant 57–100 % (moyenne=80 %) des diagnostics de HPIV durant ces mois ; ces proportions étant significativement supérieures à celles durant les autres mois (moyenne=1,1 % des tests [p<10−3 ; test Chi2] et 22 % des diagnostics de HPIV [p<10−3]). Quinze patients HPIV3-positifs (4,1 %) ont été hospitalisés en réanimation. De plus, 7 patients HPIV-3-positifs (1,9 % ; 4,3 % des>65 ans) sont décédés : un enfant de 1 an et 6 adultes de 49, 58, 65, 69, 72 et 93 ans. Trois des 7 adultes étaient IDs. Staphylococcus aureus et Streptococcus pyogenes ont été retrouvés dans un prélèvement bronchique de respectivement un patient ID et un patient non-ID décédés.
Conclusion |
Les résultats de cette série d’infections à HPIV3, l’une des plus larges décrites, indiquent que HPIV3, pour lequel aucun médicament actif n’est actuellement approuvé, est une cause commune d’infections respiratoires, particulièrement entre avril et juillet, et associée à environ 2 décès/an. Ceci suggère un nombre non négligeable d’infections à HPIV3 associées aux décès en France. Ces données justifient de dépister et identifier systématiquement HPIV-3 en cas d’infection respiratoire.
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Vol 50 - N° 6S
P. S163-S164 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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